Grenoble
La ville est devenue, sous le jour de la modernité, un sujet à part entière pour de nombreux artistes et mouvements artistiques. De Gustave Doré aux futuristes en passant par les impressionnistes, les macchiaioli, les peintres indépendants, les expressionnistes, autant de manières de voir et d’interpréter le monde urbain, le rapport entre l’individu et la cité.
Mardi 13h30 à 15h30. Salle B004
Début 1/10/2024
Depuis le XIXe siècle, les paysages urbains se sont banalisés sur la scène artistique. Sous le jour de la modernité, la ville est devenue un sujet à part entière pour de nombreux artistes et mouvements artistiques.
De Gustave Doré aux futuristes en passant par les impressionnistes, les macchiaioli, les peintres indépendants, les fauves, les expressionnistes, autant de manières de voir et d’interpréter le monde urbain, le rapport entre l’individu et la cité.
L'Angleterre a inauguré la révolution industrielle dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et avec elle le visage de la ville a changé. Si le voyage à Rome était traditionnel dans l'École française, le voyage à Londres devient dès le début du XIXe siècle, une destination appréciée par de nombreux peintres français.
La ville de Londres, espace géographique original, apparaît comme une sorte de champ d'expériences chromatiques où ils peuvent élaborer des effets picturaux saisissants. C'est le cas de Claude Monet avec sa célèbre série sur le Parlement de Londres.
Lorsque les impressionnistes ont commencé à travailler en extérieur dans les années 1860, Paris avait déjà été complètement transformée par le baron Hausmann, fonctionnaire et urbaniste de Napoléon III.
Après cet élan de modernisation, Paris est devenu l'un des sujets picturaux préférés des peintres. D'Édouard Manet à Gustave Caillebotte, de Pierre Auguste Renoir à Camille Pissarro, le nouveau Paris a été choisi comme source d'inspiration par nombre de peintres de l'époque.
Avec leurs perspectives audacieuses et aériennes, Gustave Caillebotte et Camille Pissarro nous proposent des vues en plongée sur la ville, propices à capturer le tissu urbain comme un espace en mouvement dynamique.
D’autres sensibilités picturales se sont mesurées à Paris, ses rues, ses places. Durant les années 1870 et 1890, où mûrissent et évoluent les tendances impressionnistes et postimpressionnistes, œuvrent des peintres tels que De Nittis, Zandomeneghi, Boldini, Bonnard…
Le début du XXe siècle se caractérise par la multiplicité des approches plastiques. D’autres poétiques urbaines se dessinent avec le Fauvisme, le Futurisme, l’Expressionnisme... L’espace, le mouvement de la ville moderne, s'expriment dans de nouvelles combinaisons linéaires, chromatiques, portées par le dynamisme de la mécanique, le tramway, le train, l’automobile ; dans une atmosphère artificiellement éclairée par les lumières de l’éclairage urbain.
La ville devient une allégorie de la condition humaine, de son sentiment de toute puissance comme de sa fragilité. Les personnages d’Egon Schiele par exemple sont usés, épuisés. L'environnement dans lequel ils mènent leur existence est misérable, il menace de tomber en ruine ; de même la nature est tout aussi inhospitalière, dépourvue de toute forme vitale.
L’Expressionnisme nous révèle par la déformation et le dynamisme des villes dévastées par les incendies, les révoltes, les cataclysmes de la nature et la guerre, un tout nouveau ton à la fois tragique et prémonitoire se fait entendre. S’annoncent les prémices de l'inhumanité des métropoles modernes...
Cours standard
hebdomadaire
Lieu : Belmont
Volume horaire indicatif : 27 séances de 2.00 h
Code | Professeur(s) | Jour | Horaire | Salle | Places | ||
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H4601 | Pierre Mollard | Mar | 13:30 | B004 | Complet |