Musique française de 1870 à 1918 - Interférence avec les autres arts

Après la défaite contre la Prusse, la musique française cherche à s’émanciper de la tradition romantique et de l’emprise germanique, et tout particulièrement de l’emprise wagnérienne.
Les compositeurs se façonnent progressivement une esthétique spécifiquement française, souvent marquée par les mouvements littéraires parnassien puis symboliste et bien sûr par
l’impressionnisme pictural. Fauré, Saint-Saëns, Debussy et bien d’autres, d’abord fascinés par la musique de Wagner, évoluent progressivement vers un anti germanisme forcené.
Sans abandonner la tradition poétique romantique (Hugo, Gautier…), nombreux sont les compositeurs attirés par d’autres mouvances littéraires : les mouvements Parnassien et
symboliste. Ainsi Baudelaire et Verlaine inspirent de très nombreux compositeurs.
Parallèlement à cet art raffiné, fleurissent à Paris de nombreux cafés concerts où s’expriment la gouaille, l’esprit léger et la dérision.
Erik Satie opère quant à lui une véritable rupture en sollicitant des poèmes futiles, brefs, humoristiques et burlesques dans un esprit proche du music-hall et du mouvement dada.
Durant cette période, quelques compositeurs côtoient ou collaborent également avec les peintres ; en 1917, le ballet Parade rassemble de façon inattendue Cocteau, Picasso et Satie.
Ces années d’entre deux conflits voient donc surgir une efflorescence et une confluence de courants artistiques ; ces échanges entre les arts ont suscité des chefs-d’oeuvre de la culture
française.